Montrouge, 1886: The Starting Point of a Bloody Career?


L’Automne de la Terreur… C’est ainsi qu’on désigne les 10 semaines, de début septembre à la mi-novembre 1888, durant lesquelles la ville de Londres, et en particulier le quartier de Whitechapel, a vécu dans l’effroi des crimes d’un certain Jack l’Éventreur.

Or, on devrait plutôt parler d’Années de la Terreur, puisque, aux cinq victimes « canoniques » de Jack the Ripper, il convient d’ajouter les quatre victimes démembrées par le surnommé Tueur au Torse et dont les débris ont été éparpillés, entre mai 1887 et septembre 1889, un peu partout le long de la Tamise. D’aucuns prétendent que Jack et le Tueur au Torse sont une seule et même personne, d’autres excluent cette possibilité et affirment que deux serial killers sévissaient en même temps dans la capitale britannique.

L’affaire du crime du Petit-Montrouge
Dès l’époque de ces « mystères de Londres », et plus encore depuis les années 2000 et la parution de l’ouvrage d’un certain de R. Michael Gordon sur le Tueur au Torse, le milieu des ripperologues (les spécialistes de Jack the Ripper) bruisse de la rumeur selon laquelle l’auteur de ces crimes aurait perpétré sa première abomination à Paris, en 1886. Dans la nuit du 3 au 4 août, en effet, les morceaux du corps d’une femme démembrée ont été découverts, à trois endroits différents, dans le quartier d’Alésia, près de l’église Saint-Pierre-de-Montrouge. La tête n’ayant pas été retrouvée, à l’instar des quatre crimes du Tueur au Torse, la victime ne fut jamais identifiée.

Première étude sur cette affaire
Si le mystère du Petit-Montrouge a connu à l’époque un retentissement considérable et tenu en haleine les lecteurs de toute la France pendant plusieurs semaines, bizarrement, l’affaire est ensuite tombée dans l’oubli le plus total, et il n’existait jusqu’à présent aucun texte sur le sujet. Le but de cet article n’est pas de proposer un hypothétique suspect — le dossier restera à jamais irrésolu — ni de faire fonctionner la « machine à fantasmes » — qui tourne toujours à plein quand il est question de Jack l’Éventreur —, mais de réunir toutes les informations possibles sur ladite affaire et de la replacer dans un contexte historique.

Ripperologist Magazine
L’article Montrouge, 1886: The Starting Point of a Bloody Career? a paru en mai 2024 en traduction anglaise dans le n° 171 du Ripperologist Magazine, consacré aux études sur Jack l’Éventreur, l’East End et la société victorienne. La une de ce numéro met d’ailleurs à l’honneur l’article, avec une photo de Charles Marville représentant l’église Saint-Pierre-de-Montrouge.

Téléchargeable ici ou en cliquant sur l’image

Ripperologist n° 71


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