Tandis que les rues de Londres déploient tous leurs atours pour le couronnement prochain de George VI, Singleton et Trelawney se retrouvent lancés sur les traces d’une momie mystérieusement disparue. Une affaire d’autant plus insolite qu’elle semble liée au meurtre d’un politicien qui met tout Scotland Yard en alerte…
En ces jours où la ville entière est à la fête, les morts s’aviseraient-ils de se relever de leur sépulcre pour se mêler des affaires des vivants ?
À propos du Serpent de feu
C’est durant la rédaction du Diable du Crystal Palace que j’ai commencé à mettre en place les éléments du Serpent de feu. Ainsi, j’ai rassemblé durant de longs mois tout ce qui tournait autour de l’Aube dorée (« Golden Dawn » en anglais, à ne pas confondre avec le mouvement politique qui sévit de nos jours en Grèce). L’Aube dorée était une société hermétique fascinante à bien des égards, qui aurait compté parmi ses membres de grands noms de la littérature (Arthur Machen, William Buttler Yeats, Sax Rohmer, le créateur de Fu Manchu, Algernon Blackwood ou encore l’épouse d’Oscar Wilde). Avec toute la doc que j’ai réunie sur le sujet, il y aurait matière à plusieurs ouvrages.

Le problème, c’est qu’il s’est raconté un peu tout et n’importe quoi sur cet ordre. En particulier, ce qu’en disent Bergier et Pauwels dans Le Matin des magiciens est à prendre avec beaucoup de précaution, mais il est vrai qu’ils avaient peu de documents à leur disposition. Il faut donc faire le tri. J’ai souvent lu, par exemple, que Bram Stoker ou Robert Louis Stevenson en avaient fait partie, ce qui est erroné. Cette société n’a véritablement existé qu’une dizaine d’années, au tournant du xxe siècle, et, après son éclatement, on peut dire qu’elle a perduré encore une trentaine d’années à travers une demi-douzaine d’ordres qui se réclamaient de son héritage. Surtout, ce qui m’intéressait, c’est que le genre littéraire des « détectives de l’occulte » a, sinon été inventé, du moins été grandement façonné par les auteurs de l’Ordre doré : Arthur Machen (avec les histoires mettant en scène Dyson et Phillipps) ou Algernon Blackwood (avec son personnage du Dr John Silence) en sont les parfaits exemples.


