Fabrice Bourland, serial ermontois

Parmi les artistes ermontois, nous avons rencontré Fabrice Bourland, auteur d’une série qui mêle polar historique et fantastique dans la fameuse collection « Grands détectives » chez 10/18.

 

Depuis quand écrivez-vous ?
Depuis presque toujours. Durant mes études à Paris VIII, j’ai cofondé la revue L’Imbriaque dans laquelle mes premiers textes ont été publiés. Puis j’ai rédigé des nouvelles pendant une vingtaine d’années. J’ai également participé, pendant cinq ans, à la revue Nouvelle Donne, un magazine à diffusion nationale entièrement dédié à l’actualité du texte court, dont le siège se trouvait à Ermont. J’ai par la suite dirigé plusieurs collections.
C’est en 2008 que mon premier roman, Le Fantôme de Baker Street, a été publié chez 10/18. Vu le succès du livre (il est apparu dans le classement Livre-Hebdo des 25 meilleures ventes en poche lors de sa sortie), mon éditrice m’a demandé d’écrire de nouvelles aventures. Depuis, six romans ont vu le jour dont le dernier, Hollywood Monsters, est paru récemment.

 

Parlez-nous de vos romans
La série se situe au cœur des années 1930 à Londres, Paris, Vienne ou Hollywood. Mes héros sont le canadien Andrew Singleton et son acolyte américain, James Trelawney. Leur 1re aventure, Le Fantôme de Baker Street, a été traduite en anglais et publiée au Royaume-Uni. Dans celui-ci, mes deux « détectives de l’étrange » mènent à Londres une enquête ébouriffante sur des crimes commis qui imitent ceux de Jack l’Éventreur, Dracula, Mr. Hyde ou Dorian Gray. Dans Hollywood Monsters, hommage au cinéma américain d’avant-guerre, Singleton et Trelawney traquent une créature qui semble tout droit sortie d’un film de Boris Karloff ou Bela Lugosi.

 

Quelles sont vos autres activités ?
J’anime des ateliers d’écriture en ligne, en groupe ou en individuel. Ces ateliers ont pour but d’apprendre aux participants les secrets d’un bon récit fantastique : comment trouver une idée originale et la développer, comment construire son personnage, travailler sa chute, écrire au plus juste pour réussir son effet… tout en respectant les codes du genre. Je propose une photo, à partir de laquelle les participants doivent rédiger une nouvelle. Quatre séances plus tard doit naître une nouvelle lisible par le public et publiable.
Par ailleurs, j’exerce l’activité de conseiller littéraire indépendant. Professionnels et amateurs peuvent me consulter sur tous les aspects de la création littéraire et s’adresser à moi pour des diagnostics, des lectures commentées, des révisions ou d’autres tâches éditoriales. Ainsi, je reçois les manuscrits d’auteurs qui ont été refusés par les maisons d’édition. J’analyse les raisons et j’essaie de trouver des solutions.

 

Quels sont vos projets d’écriture ?
Je n’arrête jamais. Quand je n’écris pas, je réfléchis à mon prochain roman. Chacun de mes livres comprend un énorme travail de documentation. J’achète des vieux plans, des ouvrages sur la vie quotidienne au début du siècle dernier, des cartes routières d’époque. À côté de cela, toute l’année, je participe à des salons littéraires un peu partout en France, où les lecteurs peuvent me rencontrer. La prochaine tournée a démarré au Salon du livre de Paris, puis elle se poursuivra à Lyon, Saint-Malo, Frontignan…

 

Fabrice Bourland en quelques dates :

1992-1993 : publication du 1er fanzine : L’Imbriaque.
1996 : arrivée à Ermont.
1999 : participation au magazine littéraire Nouvelle Donne (jusqu’en 2004).
2008 : publication de son 1er roman Le Fantôme de Baker Street.
2015 : publication du 6e volume des aventures de Singleton et Trelawney, Hollywood Monsters.