« Le Serpent de feu, éditions 10/18 »

À toute énigme, ses indices. Mais comment faire quand les seules preuves rassemblées par l’enquêteur sont immatérielles ? C’est le défi que doit relever le détective Singleton dans une nouvelle aventure qui s’ouvre sur la recherche d’une momie volée et qui se transforme progressivement en une chasse aux esprits. D’un côté, un macchabée s’agite hors de sa sépulture pour venir broyer la nuque de sa victime ; d’un autre, un détective est en proie à des hallucinations morbides, grâce auxquelles il aperçoit les liens invisibles unissant les personnages entre eux. L’interrogation bretonienne « qui je hante » n’est jamais bien loin dans l’excellent roman de Fabrice Bourland, où l’écrivain développe son récit autour d’une dialectique opposant la pesanteur du tangible aux vapeurs éthérées du « corps astral ». Le tout élancé par un tiraillement : est-ce la vérité qui est occulte, ou l’occultisme qui est vérité ?

Par P.-E.P., Le Magazine littéraire, n° 519 de mai 2012